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Dr.House-reptizoo

Chamaeleo calyptratus

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Provenance :

Le Chamaeleo calyptratus calyptratus (Dumeril & Dumeril, 1851) provient des hauts plateaux du Yémen.

La pseudo "sous-espèce" Chamaeleo calyptratus calcarifer (Peters, 1871) vit elle, dans les régions méridionales de l’Arabie Saoudite et ne serait autre qu'un hybride Chamaeleo calyptratus X chamaeleo Arabicus,cette domination de sous-espèce est donc bien etendu erronée.

Leur écosystème bénéficie d’un taux de pluviosité quasiment nul, mais que la proximité avec la mer ou les oasis rend suffisamment humide pour permettre à un tel reptile de survivre et prospérer.

Ce caméléon est adapté à une ambiance subdésertique, dans laquelle il n’est pas toujours aisé de trouver des insectes, ce qui doit certainement contribuer au fait que l’espèce « Chamaeleo calyptratus » soit omnivore.

Morphologie et particularités de l’espèce :

Comme tous les caméléons, le Chamaeleo calyptratus dispose de caractéristiques bien spécifiques et d’une morphologie parfaitement adaptée à son mode de vie arboricole.

Au cours de la longue histoire de leur développement, tous les caméléons ont transformé leurs corps d’origine ressemblant au départ probablement au lézard, de telle sorte qu’ils peuvent aujourd‘hui être considérés comme des lézards parfaitement adaptés à la vie dans les arbres et les buissons.

Le corps du caméléon « Chamaeleo calyptratus » est très mince et assez haut par endroit de telle sorte qu’il fait penser à une feuille.

Avec cette morphologie, même l’animal le plus grand a la faculté de ramener sa largeur à 2 centimètres, de manière qu’il paraisse presque rond vu de coté.

Cette forme latérale très agrandie est entre autres utilisée pour intimider un ennemi potentiel.

Cette position menaçante est particulièrement impressionnante chez les grands exemplaires mâles lesquels atteignent alors la taille d’un ballon de foot.

Ces variations de forme sont possibles grâce aux lobes pulmonaires et aux différents muscles permettant aux animaux de s’aplatir et de se gonfler si besoin en est.

Cette morphologie considérablement transformable permet, par exemple aussi aux caméléons de profiter au maximum des rayons du soleil.

La caractéristique la plus marquée du caméléon Chamaeleo calyptratus est son casque géant pouvant dépasser les 10 cm chez les mâles, ce qui a valu à cette espèce le surnom de «caméléon casqué du Yémen».

Les femelles ont aussi un casque, toutefois nettement plus petit.

On ne peut que spéculer sur la fonction exacte de ce casque.

Une des expliquation possibles révélées par Böhme & Klaver, les 2 chercheurs ont prouvé que ce casque sert à l’identification de l’espèce.
Ainsi les femelles semblent pouvoir identifier le mâle correspondant à leur espèce.

Une autre explication plausible est que le casque sert à la dissolution des contours optiques dans l’habitat naturel, rendant les caméléons invisibles pour leurs proies mais aussi pour leurs ennemis potentiels.

Si l’on observe un Chamaeleo calyptratus se cachant derrière un tronc étroit, on comprendra facilement comment le casque en hauteur voile les contours de la tête proprement dite.

Les yeux et la langue :

Les yeux du Chamaeleo calyptratus sont toujours en mouvement, examinent leur environnement indépendamment l’un de l’autre et de manière saccadée jusqu’à ce qu’ils aient repéré une proie.

Le caméléon tourne alors lentement la tête vers la proie et l’attrape avec sa langue à une vitesse incroyable et de manière sûre.

Un caméléon ne ratte pratiquement jamais sa cible, sa vue exceptionnelle et la longueur de sa langue pouvant atteindre la longueur total de son corps en font un chasseur hors du commun.

La robe d’écailles granulaires juxtaposées alors que le casque et la zone crânienne sont couvertes d’écailles plus grandes et plus aplaties.

Des « débuts » d’appendices occipitaux sont situés des 2 cotés.

Le pli du casque et le collier sont couverts d’écailles protubérantes papilliformes.

La crête dorsale se prolongent sur la queue ainsi que les crêtes ventrales et jugulaires se rejoignent sans transition sont constituées d’écailles coniques très serrées les unes derrière les autres.

Mue : étant donné que le caméléon «Chamaeleo calyptratus » grandit continuellement, mais que la couche épidermique supérieure se transforme en cornée et ne peut de ce fait pas grandir en même temps, le calyptratus est obligé de muer très fréquemment.

On reconnait facilement le début de la mue par le ternissement de la peau.

Très vite, elle commence alors à se détacher, et ceci non pas en une seule pièce (contrairement aux serpents), mais en lambeaux.

Ce processus ne devrait pas durer plus de 2 jours et les caméléons y participent activement en frottant leur corps aux branches ou aux pierres, ou en essayant d’enlever la peau à l’aide de leur bouche ou de leurs pattes.

La peau se trouvant autour des yeux doit aussi être changée.
Pour ce faire, le caméléon casqué du Yémen sort tout le globe de l’œil et le frotte également aux branches etc.

C’est une procédure paraissant assez effrayante à première vue.
Membres : les mains et les pieds en forme de pinces représentent une autre caractéristique au caméléon.

Les cinq doigts et orteils de chaque extrémité sont liés par deux et par trois.

Sur leurs pattes antérieures, il y a trois orteils du coté externe et deux du coté interne.

La situation est inversée sur les pattes postérieures.

Avec leurs pinces, les caméléons se déplacent sans aucunes difficultés dans les branchages, et gardent une position sûre même sur les branches bougeant dans le vent.

Il faut également citer la queue qui est utilisée par le Chamaeleo calyptratus comme une « cinquième main » lors de ses déplacements dans les arbres.

Elle est tellement importante pour le caméléon qu’il n’y a pas de perte ni de régénération caudale comme on peut l’observer chez d’autres lézards (autotomie).

Taille : 55 cm pour le mâle, de 35 à 40 cm pour la femelle.

Le caméléon « Chamaeleo calyptratus » fait partie des espèces de caméléons les plus grandes.

Un mâle capturé par Jan Meerman en 1985 mesurait à sa mort 62 centimètres.

La taille, de même que d’autres caractéristiques, semblent varier d’une population à l’autre.

Comme les différentes formes peuvent facilement être croisées entre elles, il n’existe malheureusement plus qu’un mélange moyen dans nos terrariums, la taille maximale des mâles dépassera à peine les 50 cm.

Longévité :

Le fait que les reptiles peuvent devenir très vieux s’ils sont maintenus correctement, devrait être un fait généralement connu parmi tous les terrariophiles.

Il en est de même pour le C.calyptratus.

Des informations sûres concernant la longévité du Chamaeleo calyptratus ne sont pas encore disponibles mais un mâle devrait atteindre au moins 5 ans et une femelle au moins au moins 3 ans.

Pour maintenir son animal le plus longtemps possible en vie, il est important d’imiter les variations de climat de l’année et celles du rythme nuit – jour du lieu d’origine.

Le mâle C.calyptratus adulte capturé en 1985 par jan Meerman, a vécu chez madame Veronika Müller jusqu’à fin 1993 et la femelle l’accompagna jusqu’en 1992.

En général une femelle qui reproduit régulièrement en terrarium a toutefois une espérance de vie de « trois à cinq pontes », en d’autres termes 2 (voire 3) bonnes années.

Difficultés d’élevage :

Facile, comparé aux autres espèces de caméléons, surtout si le sujet est né en captivité.

C’est le caméléon idéal pour un débutant, spectaculaire et au coût assez raisonnable car il ne vient pas de Madagascar, ni d’autres pays africains qui bloquent de temps en temps les exportations.

On trouve désormais un grand nombre de petits nés en Europe.

La taille minimum du terrarium ou plus tôt du «caméléonarium» est de 60 X 60 X 120 cm de hauteur pour un animal adulte, (plus le vivarium est spacieux, mieux se portera votre caméléon «Chamaeleo calyptratus»).

Température :

Le C.calyptratus est habitué à des écarts de température importants (8-10 °C) entre le jour et la nuit.

Les températures idéales sont de 25-28 °C /jour et de 18-20 °C/nuit.
Eclairage :
Le terrarium devra être munit de diverses plantes et arbustes naturels ou synthétiques ainsi que d’un éclairage UVB.

Il s'agit de lampes qui émettent des radiations ultra-violettes de type B Indispensables dans le processus de calcification des reptiles, et caractérisées d’une émission lumineuse très proche de celle émise par le soleil.

Les animaleries nous proposent toute une panoplie de néons et lampes à douilles, personnellement je préconise 10%.

La durée quotidienne d’éclairage varie de 8h minimum à 15/16h pendant la période estivale.

Ce type d'éclairage "froid" doit être complété par une lampe chauffante, de manière à obtenir la chaleur indispensable à la bonne digestion de l’animal.

Ce procédé est destiné à allonger les effets du néon ou lampe UVB, ce qui a pour but de faciliter la thermorégulation, permettre l’activation des vitamines essentielles, l’absorption et l’utilisation du calcium assimilé à travers ses aliments.


Depuis un certain temps les éleveurs de caméléons utilisent un autre type de lampe, la célèbre vitalux d’Osram, plus puissante que les diverses lampes et néons (300 W) mais ne nécessitant pas plus d’une heure d’allumage quotidien.

Humidité :

L’humidité doit être moyenne ou basse car il vient des régions au climat sec.
Il faut tout de même vaporiser le terrarium au moins 2 fois par jours (voire plus, l’été lorsque la température est plus élevée) et utiliser un système de goutte à goutte pour l’abreuver.

L’humidité devrait toute fois être comprise entre 50 et 90 %.

Alimentation :

Le Chamaeleo calyptratus est omnivore et se nourrit aussi bien d’insectes que de végétaux (voire fiche alimentation).

Tempérament :

C’est un des caméléons les plus agressifs aussi bien à l’égard des autres caméléons (qu’ils soient de la même espèce ou pas) qu’envers son éleveur.

Il peut arriver qu’un sujet soit plus doux et se laisse manipuler, mais en général, ce n’est pas le cas.

Le Calyptratus mérite d’être élevé pour ses couleurs vives et parce qu’il s’adapte assez bien à la vie en captivité, mais il ne faut pas oublier que c’est loin d’être le caméléon le plus pacifique et il est fortement déconseillé de le faire cohabiter même avec ses semblables (surtout les mâles).

Les juvéniles peuvent toute fois cohabiter jusqu’ à trois mois dans le même caméléonarium.

Dimorphisme sexuel :

La base de la queue du mâle est plus épaisse du fait de la présence de deux hémipenis contenus dans des poches.

Les extrémités des membres postérieurs présentent un ergot bien évident (juste derrière les 2 groupes de doigts soudés ressemblants à des pinces) même chez les sujets les plus jeunes.



La coloration du mâle est souvent spectaculaire (bandes jaunes et vertes) tandis que la femelle est d’un vert uniforme.

Le mâle de calyptratus adulte se singularise par un casque très élevé (pouvant atteindre 10 cm).

Reproduction :

Difficultés : il est relativement facile de faire se reproduire le calyptratus.

En général, toues les éleveurs de caméléons commencent par cette espèce.

Maturité sexuelle : 6-8mois ; il est déconseillé de faire s’accoupler les femelles avant un an.

Réceptivité : on reconnait une femelle réceptive à la coloration vert brillant tacheté de bleu clair sur le dos et le casque.

Si la femelle est vert pâle avec des bandes ocres verticales, cela signifie qu’elle n’est pas disponible pour l’accouplement.

En présence d’un mâle une couleur noirâtre avec des taches jaunes et bleu clair indique que la femelle est déjà gravide ou qu’elle a pondu depuis peu.

Surveillez étroitement le couple pendant la durée de l’accouplement, car les mâles sont très agressifs et peuvent infliger à leur compagne des blessures plus ou moins graves.

Nombre d’œufs par couvée : de 15 à 60, mais certaines femelles peuvent pondre plus de 80 œufs; cela dépend de l’âge et de la aille de la femelle.

Nombre de couvée par an : de 3 à 9.

Incubation : à 27 °C le jour et 21 °C la nuit, les petites naissent au bout de 7 mois.

Après une incubation des œufs à une température comprise entre 24 et 29 °C, les petits de C.calyptratus peuvent naitre au bout de 5 à 9 mois.

Cette température constante et élevée permet des naissances plus précoces, mais ces petits caméléons sont plus faibles que ceux incubés aux températures plus modérées indiquées ci-dessus.

Bibliographie :

« Le caméléon casqué du yémen » de Wolfgang Schmidt imprimé en Allemagne
« Les caméléons » de L.Brunetti, L. Giandomenico, M .Millefani imprimé en Italie

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